Projet de mise œuvre du jardin partagé de la ville de Toul

  • STAGE
  • Toul

Site Ville de Toul

A. Contexte général
La DiDA « De la Dignité Dans les Assiettes » est une démarche participative favorisant un accès digne et durable à une alimentation de qualité pour tous et par tous notamment pour les personnes en situation de précarité alimentaire. Elle est portée par un collectif d’acteurs et animée par le pays Terres de Lorraine.
La ville de Toul, dans le cadre de sa politique sociale, est signataire de la charte de la démarche alimentaire territoriale « De la Dignité Dans les Assiettes » (DiDA) et l’un des partenaires fondateurs de cette démarche.
Une diversité d’acteurs du territoire est engagée dans la démarche et signataire de la charte : collectivités, agriculteurs,
associations, citoyens, professionnels…
Plusieurs et diverses actions sont déployées sur le territoire dans le cadre de la DiDA :
• Des jardins partagés nourriciers,
• Un groupement d’acheteurs porté par l’association Emplettes et Cagettes,
• Glanage et transformation / cuisine notamment par le centre socioculturel Michel Dinet et Emplettes &
Cagettes
• Des labos CAP (outil et méthode favorisant l’expression de tous notamment des personnes en situation de
précarité et la co-construction de projet),
• Une pièce de théâtre « les mots de la faim » inspirée et jouée par des citoyens du territoire ayant connu la
précarité alimentaire,
• Le film « Et maintenant, on fait quoi ? » qui fait suite de la pièce de théâtre « les mots de la faim »…
Aujourd’hui, dans le cadre de l’essaimage territorial des jardins partagés nourriciers sur Terres de Lorraine, de
nouveaux jardins partagés portés par des collectivités ou d’autres collectifs sont en projet ou en étude, dont le projet
de jardin partagé nourricier de la ville de Toul, l’objet de ce stage.

B. Objet du stage
La ville de Toul dispose d’un terrain d’environ 5000 m2 situé à proximité du quartier de la Croix de Metz (quartier
politique de la ville). Elle souhaite développer un projet avec les habitants pour créer un jardin partagé ; ceci pour
favoriser l’accès à la terre nourricière et une alimentation de qualité pour tous et par tous, prioritairement avec des
personnes connaissant la précarité alimentaire.
C’est pour passer de l’idée au projet et mettre en œuvre ce jardin partagé en 2025 que la ville de Toul et son CCAS,
avec l’appui du Pays Terres de Lorraine, proposent un stage de 6 mois.
Des échanges, réunions et visites d’inspirations sur les jardins partagés ou microformes urbaines ont été effectuées par
la ville de Toul et le pays Terres de Lorraine. Ils ont permis de mieux se positionner et de se projeter sur ce projet de
jardin partagé nourricier. A savoir que cette friche de 5000 m2, propriété du CCAS, était jadis cultivée en jardins
familiaux gérés par la mairie.
Exemple de projets visités ou étudiés : jardin partagé nourricier de Neuves-Maisons, les jardins populaires
d’autoproduction et micro-ferme urbaine de Grande Synthe.
Dans le cadre de la DIDA, le pays Terres de Lorraine accompagne les porteurs de jardins collectifs visant un accès
digne et durable à une alimentation de qualité pour tous et par tous sur le territoire et assure l’animation du réseau des
jardins sur le territoire. Le partenariat entre le pays Terres de Lorraine et la ville de Toul sur ce stage s’inscrit dans ce
cadre.

C. Les missions et étapes du stage
Le stage consistera en deux missions principales :
– Réalisation d’un petit diagnostic des besoins et attentes, et prise de connaissance de l’existant : l’objectif
étant de mieux cibler les orientations et organisation possible du futur jardin, mais aussi de se faire connaître,
faire connaître le projet et de commencer à communiquer et mobiliser autour du projet
– Qualification du terrain : travail avec les services de la Ville pour préciser les délimitations du terrain, ses
possibilités (accès à l’eau – puits…, conservation ou non des arbres, préparation du terrain…), les difficultés
éventuelles (voisinage, accès…) et faciliter le suivi des contacts pour préparer le terrain. Ce travail facilitera
l’intégration du voisinage au jardin, et la médiation.

1. Rencontre avec l’équipe projet – prise de connaissance du contexte et du projet
2. Travail avec l’équipe projet sur le travail de diagnostic la liste des personnes à rencontrer et les guides
d’entretiens
3. Rencontre avec les associations d’aides alimentaires, les professionnels accompagnant les personnes en
situation de précarité et les élus (besoins identifiés) : – partenariats souhaitables et la mobilisation des
personnes en situation de précarité – quelle organisation du jardin ? quels moyens ? freins et leviers ?
4. Rencontre des habitants notamment ceux qui sont en situation de précarité alimentaire (expression des
demandes et attentes)
5. Rencontre des jardins du réseau (existant) – fonctionnement, organisation, difficultés…
6. Analyse et rédaction du rapport d’enquête et de diagnostic : conclusions, 1ere liste de partenaires, d’habitants
– proposition de gouvernance, d’un mode de fonctionnement en lien avec la charte Dida… présentation à
l’équipe projet
7. Discussion et validation du mode de fonctionnement et calendrier proposé, par l’équipe projet
8. Mobilisation d’un premier groupe de personnes et lancement des 1ères plantations si possible en 2025
(printemps-été) pour un premier test (le but sera uniquement d’expérimenter et d’engager un premier
collectif)
9. En parallèle des étape citées précédemment, un travail de qualification du terrain est nécessaire (cf descriptif
des missions).
D. Compétences et conditions du stage
Le stage est destiné à un.e étudiant.e de master 1 ou master 2 motivé.e par le montage de projet comprenant des
enquêtes de terrain, auprès de différents acteurs et de personnes visant des situations de précarité.
De préférence un étudiant en agronomie /développement territorial qui aime le contact et le travail en équipe. Des
compétences en jardinage/maraichage ainsi qu’une sensibilité aux approches participatives seront un plus pour ce
stage.
Le permis de conduire est obligatoire. La mission nécessite des déplacements au sein de la ville et sur le territoire
Terres de Lorraine (rencontre des acteur et participation aux rencontres de la DiDA).
Rémunération : selon la législation en vigueur– Stage pris en charge par le Pays Terres de Lorraine dans le cadre
de la DiDA.
Lieu d’exercice : Mairie de Toul avec des séjours au centre Ariane de Neuves-Maisons avec l’équipe de la DiDA.
Encadrement : Ville de Toul (Celine RAMADIER, Directrice du CCAS celine.ramadier@mairie-toul.fr)
Avec l’appui du Pays Terres de Lorraine (Lam SENE, Chargé de projets jardins nourriciers au sein

lam.sene@terresdelorraine.org , Marie-Lise Gardeux, chargée de projet alimentaire digne et durable marie-
lise.gardeux@terresdelorraine.org )

Candidature :
Merci d’envoyer vos candidatures (CV + Lettre de motivation) sur l’adresse rh.ccas@mairie-toul.fr
Date de clôture des candidatures : 15 janvier 2025
Démarrage du stage : si possible début février 2025

ANNEXE

1. Lieux et acteurs pré-identifiés au démarrage du projet en s’appuyant de l’expérience des jardins
du réseau
• A Toul :
➢ CCAS pour le volet social, le jardin s’inscrit dans la politique sociale de la ville
➢ Service développement durable de la ville
➢ Service des espaces vert pour conseils et aide nettoyage et défrichage du terrain
➢ Jardin partagé du centre socioculturel Michel Dinet de Toul porté par l’association des usagers
du centre
➢ Maison départementale des solidarité (MDS) notamment avec les assistantes sociales impliquées
dans la DiDA, mise en lien avec les personnes accompagnées afin de les mobiliser sur le projet
jardin
➢ Association d’aide alimentaire (secours populaire, croix rouge, resto du cœur, secours catholique)
pour la mobilisation des familles accompagnées sur le projet jardin
➢ Emplettes et cagettes (association de groupement de d’achat)
➢ Jardin partagé femmes relais, porté par l’association femmes relais, ce jardin se situe sur le site
des jardins familiaux de la Croix de Metz (QPV)
➢ AGAFAB (résidence Cordier)
➢ Jardin de l’AARS à la résidence Cordier
➢ Le conseil citoyen
➢ Service prévention et gestion des déchets de la communauté de communes Terres touloise
(C2TT), étudier les partenariats possibles sur le compostage et le jardinage au naturel
➢ ARELIA/Fraternité sud lorrain notamment sur le chantier d’insertion par l’activité économique
maraîchage (partenariat sur les plants et les échanges de pratiques)
➢ Magasin point vert de Toul pour achat outillages et/ ou des dons de plants
• Neuves-Maisons
• Association des jardins partagés de Neuves-Maisons qui cultive collectivement 4500 m2 de terrain, c’est
le jardin pilote expérimental de la DiDA sur la dynamique jardin partagé nourricier
• Autres jardins partagés du Toulois (communauté de communes Terres touloise)
➢ Association « Jardin partagé de Foug », elle exploite 1200 m2, certains d’entre eux sont acteurs et
actrices de la pièce de théâtre « les mots de la faim » et du film « Et maintenant, o, fait quoi ? »
➢ Associations « Les jardins gondrevillois », est exploite 700 m2 de jardin sur approche
permaculturelle depuis 2024
➢ Jardin partagé de Domèvre en Haye (parcelle individuelle en bac, et Terrain cultivé collectivement)
➢ IME (institut Sainte Camille) de Velaine-en-Haye partenaire du réseau des jardins nourriciers Terres
de Lorraine (partage d’expérience et dons de plants)

2. Points d’attention et de vigilance
Point d’attention :
• Il y a des besoins et des attentes autour des jardins nourriciers mais attention de ne pas le transformer
en impératif et injonction, certaines personnes ne sont absolument pas intéressées (exemple des
personnes âgées) et certaines personnes ont des états de santé qui ne leur permettent pas de faire du
jardinage ; toutefois, des bacs surélevés pourront être aménagés pour les personnes à mobilité réduite qui
souhaitent jardiner et participer au projet.
• Voisinage : rencontrer au préalable les personnes qui habitent les maisons autour du terrain pour les
informer du projet afin de faciliter la médiation au cas où arrivent des problèmes.

Pour postuler, envoyez votre CV et votre lettre de motivation par e-mail à communication@afaup.org